Marineland sonne l'alerte : le sort inquiétant des orques menacés par des bassins fragilisés
Publié le 20 décembre 2025 à 05:27 par Émilie BoyerDurée de lecture : environ 2 minutes
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Marineland alerte sur la sécurité critique de ses orques, soulignant un risque immédiat d'effondrement des bassins et un transfert controversé.
Alors que la question du bien-être animal est de plus en plus centrale dans le débat public, Marineland tire aujourd'hui une sonnette d'alarme particulièrement inquiétante concernant l'état de ses installations et la sécurité de ses orques.
Des infrastructures au bord du gouffre
Selon la direction du parc, les infrastructures destinées aux cétacés présentent des défaillances critiques. Les responsables de Marineland jugent la situation si préoccupante qu’ils estiment que les bassins des orques pourraient céder à tout moment, entraînant des conséquences dramatiques pour Wikie, Keijo et les autres animaux concernés.
Pour Marineland, le constat est sans appel : tout retard supplémentaire dans la prise de décision mettrait la vie des orques en péril immédiat. Le parc, qui tente d’obtenir des autorisations de transfert depuis trois ans, affirme que chaque journée passée aggrave la fragilité de l’habitat des animaux et accroît le risque d’un effondrement soudain des infrastructures.
Un gouvernement qui privilégie la prudence
Face à cette urgence affichée, les autorités n’entendent pas agir dans la précipitation. Mathieu Lefèvre, ministre délégué chargé de la Transition écologique, a clairement indiqué qu’il n’était pas question de transférer les animaux sans garanties. Deux pistes de transfert sont privilégiées :
- Les orques : Un projet de sanctuaire marin en Nouvelle-Écosse, au Canada, est envisagé. Le ministre précise que l’initiateur du projet est prêt à accueillir les orques à brève échéance et que le chantier peut débuter immédiatement. Plusieurs ONG, dont One Voice, soutiennent cette solution vue comme une « victoire décisive ».
- Les dauphins : Le transfert est prévu vers le ZooParc de Beauval, mais il faudra patienter jusqu’à la fin des futurs aménagements, prévus pour 2027.
Une opposition sur les solutions à adopter
La direction de Marineland critique sévèrement le calendrier du gouvernement, doutant de la faisabilité réelle du sanctuaire canadien, qu'elle qualifie de « solution hypothétique et inexistante », relevant l'absence de garanties concrètes et d’un agenda précis.
À l’inverse, le parc plaide pour une alternative immédiate : transférer les orques dans d’autres structures déjà opérationnelles, comme celles d’Espagne. Cependant, les autorités françaises s’y opposent fermement, refusant de reléguer les animaux vers des établissements considérés comme non conformes aux nouvelles normes éthiques françaises.
Un dialogue bloqué, des animaux en sursis
Tableau récapitulatif des options et points de vue :
| Sujet | Position de Marineland | Position du Gouvernement |
|---|---|---|
| Situation des bassins | Risque imminent d’effondrement, danger mortel pour les orques | Reconnaît l’urgence, mais prône une solution encadrée |
| Transfert des orques | Transfert immédiat vers des parcs européens existants (Espagne…) | Sanctuaire au Canada, projet encadré, avec l’aval d’ONG |
| Transfert des dauphins | Aucune alternative immédiate proposée | Transfert à Beauval, une fois les travaux terminés (2027) |
| Vision sur le calendrier | Urgence absolue, chaque jour fait courir un risque | Priorité à l’éthique, pas de solution précipitée |
En l’absence de compromis, la tension monte entre les responsables du parc et le gouvernement. Les orques, eux, restent au cœur d’un face-à-face dont personne ne mesure encore l’issue. La menace qui pèse sur leur vie n’a jamais semblé aussi réelle.