Insertion professionnelle : plus de 60 % des diplômés trouvent un emploi en un an

Un an après avoir décroché leur diplôme, plus de 60% des étudiants accèdent à un emploi. Une statistique qui bouleverse bien des idées reçues sur l’insertion professionnelle selon la filière choisie et l’établissement fréquenté.

Master universitaire et Grandes Écoles : un match serré

Cette année, l’écart entre universités publiques et grandes écoles s’avère étonnamment faible. En effet, les grandes écoles enregistrent un taux d’insertion professionnelle de 63,5 % un an après l’obtention du diplôme, tandis que les universités affichent des résultats similaires, parfois même supérieurs.

Du côté du Master universitaire, la tendance reste très positive : 70 % des diplômés trouvent un emploi dans l’année qui suit la remise de leur diplôme. Cette filière demeure ainsi une valeur sûre, malgré une très légère diminution de 0,3 point par rapport à l’année précédente. Autrement dit, les étudiants visant un diplôme Bac+5 à l’université disposent de solides perspectives.

Licence Générale ou Licence Professionnelle : deux trajectoires bien distinctes

Le choix de la filière après le baccalauréat s’avère déterminant pour l’insertion sur le marché du travail. Toutes les licences ne se valent pas :

• Licence Professionnelle : Elle s’impose comme le véritable tremplin vers l’emploi. Son taux d’insertion atteint les 80 % et grimpe même à 83,3 % dans les domaines de sciences, technologies et santé.
• Licence Générale : Avec un taux d’insertion de 58 %, le constat est plus mitigé. Ce cursus est en effet davantage conçu comme une passerelle vers un master que comme un diplôme terminal pour rejoindre le monde du travail.
• BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) : Les premières promotions diplômées en 2024 affichent 70 % d’insertion à douze mois, soit des résultats très proches des masters.

Les secteurs qui embauchent le plus

Toutes les disciplines ne se valent pas face à la recherche d’un emploi. Les secteurs des sciences, technologies et santé restent en tête pour leur capacité à offrir des débouchés immédiats. Certaines licences professionnelles, par exemple en chimie ou en génie industriel, dépassent allègrement les 80 % d’insertion.

À l’opposé, les filières langues, lettres et arts (LLA) rencontrent davantage de difficultés : près de 40% des diplômés peinent à signer un contrat dans l’année suivant leur sortie. Ces domaines connaissent aussi une importante part d’emplois précaires ou indépendants (freelance, intermittence) qui concernent environ 6 % des diplômés. Néanmoins, on note une amélioration sur le front de l’insertion dans les disciplines artistiques, notamment pour les femmes, qui affichent un gain de 9,1 points.

L’origine des chiffres : la méthode InserSup

Les données utilisées pour dresser ce panorama de l’insertion professionnelle s’appuient sur le dispositif InserSup, piloté par le ministère de l’Enseignement supérieur. Contrairement aux simples enquêtes déclaratives, InserSup recoupe le suivi des étudiants avec les déclarations sociales nominatives (DSN) transmises par le ministère du Travail. Ce croisement de données permet d’obtenir un suivi précis de la situation professionnelle à 6, 12, 18 et 24 mois après la diplomation, tout en distinguant emploi salarié, non salarié et poursuite d’études.

Cette approche de « big data » permet notamment de mesurer le rôle déterminant de l’apprentissage dans l’accès à l’emploi pour les jeunes diplômés.

Diplôme	Taux d'insertion à 12 mois	Particularités/Domaines
Master universitaire	70%	Performance stable, valeur sûre pour l’emploi
Grandes Écoles	63,5%	Résultats similaires à l’université
Licence Professionnelle	80% (jusqu'à 83,3% en sciences/techno/santé)	Filière axée sur l’insertion rapide
Licence Générale	58%	Tremplin vers Master, insertion plus difficile
BUT	70%	Excellent démarrage pour les premières promotions
Langues, Lettres, Arts (LLA)	~60% (40 % sans emploi à 12 mois)	Part importante d’emplois précaires et non salariés