Découvrez ce que votre corps vit vraiment pendant les fêtes de Noël
Publié le 20 décembre 2025 à 12:59 par Astrid MaisoneuveDurée de lecture : environ 2 minutes
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Entre le 24 et le 26 décembre, le corps s’adapte aux excès alimentaires sans prise de poids immédiate, avec des réactions digestives et de fatigue normales.
Chaque mois de décembre, c’est le même rituel : les festivités s’enchaînent et les tables regorgent de plats plus gourmands les uns que les autres. La plupart d’entre nous, sitôt le dernier toast dégusté, laissent s’installer une petite voix intérieure : “J’ai trop mangé”, “Je vais le payer”, “Je n’aurais pas dû me laisser autant aller”. Entre le 24 et le 26 décembre, beaucoup ont l’impression que leur corps subit une véritable épreuve — mais qu’en est-il vraiment sur le plan biologique ?

À cette période, la relation avec son corps a tendance à se tendre, nourrissant souvent un sentiment de culpabilité comme si toutes les “erreurs” culinaires de l’année se concentraient sur ces trois jours. Pourtant, la réalité physiologique est bien différente de cette impression pesante.
Que se passe-t-il réellement dans notre corps pendant les repas de Noël ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le corps humain ne transforme pas instantanément chaque excès en réserve de graisse au cours des festivités. Son fonctionnement repose en fait sur un équilibre qui s’apprécie à moyen et long terme. En d’autres termes, trois jours plus copieux ne suffisent pas à provoquer une prise de poids durable ou irréversible.
Lors de ces grands repas, notre organisme s’adapte : le métabolisme accélère légèrement afin d’absorber l’apport calorique accru. Foie, intestins et pancréas doivent alors redoubler d’efforts, ce qui explique sensations de lourdeur, ballonnements ou fatigue. Ce que beaucoup identifient comme des signes de “dégâts” n’est, en réalité, qu’une simple conséquence d’un travail digestif accru.
Ballonnements, ventre gonflé, fatigue — des réactions normales
Le ventre gonflé qui suit ce marathon gastronomique ne signifie pas que la masse grasse a augmenté. Il s’agit le plus souvent de rétention d’eau, de gaz digestifs et d’une digestion qui ralentit sous l’effet des plats plus salés, sucrés et arrosés d’alcool qu’à l’accoutumée.
Quant à la fatigue ressentie durant la période, elle est parfaitement normale aussi : l’organisme consomme une importante quantité d’énergie pour assimiler le repas, et le sommeil est fréquemment perturbé par des horaires décalés et la consommation d’alcool. Rien d'inquiétant à cela, l’effet est transitoire.
Pourquoi la culpabilité pèse davantage que les excès eux-mêmes
Ainsi, la réelle difficulté de la période n’est pas tant physiologique que psychologique. La culpabilité qui accompagne souvent les repas de Noël s’enracine dans des habitudes culturelles, et dans l’idée que le corps devrait, en toute circonstance, rester sous un strict contrôle.
Cette culpabilité génère du stress qui, lui-même, accentue les troubles digestifs et l’inconfort. Plus l’on s’inquiète, plus le corps réagit mal : c’est un véritable cercle vicieux, entretenu par des injonctions contradictoires (“profiter” mais “ne pas abuser”, “se faire plaisir” tout en veillant à sa ligne).
Ce que le corps retient vraiment des fêtes
Loin de s’attacher à un chiffre sur la balance, le corps retient surtout après les fêtes un rythme bousculé, un sommeil moins réparateur et, parfois, un système digestif momentanément ralenti.
La prise de poids installée ne survient qu’en cas d’excès répétés sur plusieurs semaines sans retour à une routine équilibrée. Pris isolément, les repas de Noël n’occasionnent pas ce risque.
Comment renouer sereinement avec son corps après les fêtes ?
Plutôt que de chercher à “compenser”, le corps a essentiellement besoin de repos, d’hydratation et de régularité. Cela passe par l’écoute de ses sensations, le retour à des repas simples, complets et le fait de dormir suffisamment.
Accepter que le corps fluctue légèrement durant les fêtes, c’est aussi se libérer d’une pression superflue. Noël n’a pas vocation à être une parenthèse à effacer, mais bien un moment à célébrer, en toute bienveillance avec soi-même.