Jusqu’à 4000€ par an : l'État demande "un effort" et tous les Français vont passer à la caisse

La situation économique actuelle de la France inquiète : en trois quinquennats, la dette publique s’est alourdie de 50 points de PIB, équivalant à une hausse de 1 415 milliards d’euros (en valeurs 2021). Parallèlement, les dépenses publiques ont bondi de 7,5 points de PIB, soit environ 325 milliards d’euros supplémentaires. Durant ce laps de temps, les gouvernements successifs ont considérablement accru les dépenses pour soutenir la conjoncture, plongeant nombre de foyers dans l’incertitude – et la tendance semble loin de s’inverser.

Vers une augmentation notable des impôts ?

La dégradation des comptes publics pourrait encore peser sur le portefeuille des ménages. Selon un rapport rédigé par Guillaume Hannezo pour un cercle de réflexion économique, la perspective d’une hausse des impôts est désormais envisagée. Cet ancien conseiller économique critique d’ailleurs la classe politique, estimant que chacun évite d’aborder les véritables solutions : « Chez les immigrés, dira le RN ; chez les fonctionnaires, pour la droite classique ; chez les flemmards, pour le centre droit ; chez les très riches et les entreprises, pour la gauche ».

L’addition difficile à encaisser pour les ménages

Le think tank rappelle aussi que la combinaison de toutes les réponses politiques traditionnelles ne suffira pas à combler le déficit. Pour stabiliser la dette et éviter une dérive incontrôlée des taux d’intérêt, la France devrait réduire son déficit public de 4 % du PIB, soit 120 milliards d’euros. Guillaume Hannezo précise : « C’est un effort de 3 à 4.000 euros par ménage et par an ». Cette exigence pousserait le pays vers un effort inégalé, dépassant ceux consentis lors du « tournant de la rigueur » des années 80 ou encore à l’approche de l’euro dans les années 90.

Le signal d’alarme sur les dépenses publiques

Tous les foyers seraient appelés à participer à l'effort collectif, selon Guillaume Hannezo : « Il reste encore 70 à 90 milliards d’euros à reprendre sur les ‘vraies gens’, les 99 %, c’est-à-dire 2.300 à 3.000 euros par foyer et par an. Donc tout le monde va payer ». Ce constat déclenche de vives réactions sur les réseaux sociaux, alors que beaucoup soulignent déjà la baisse de leur pouvoir d'achat face à l’inflation et au ralentissement économique. « Imaginez, vous avez perdu 20 % de votre pouvoir d’achat en 5 ans avec l’inflation. Votre salaire est en baisse depuis 2 ans avec la chute de l’activité économique, et l’État veut vous ponctionner encore 1 ou 2 mois de revenu de plus. À quel moment on dresse les potences ? », lit-on sur X. D’autres s’indignent aussi des hausses d’indemnités des parlementaires, face à des coupes budgétaires attendues chez les ménages.

• Dette publique en forte hausse sur trois quinquennats
• Déficit public à résorber estimé à 120 milliards d’euros
• Effort fiscal demandé : jusqu’à 4.000€ par ménage et par an
• Tous les Français concernés, sans exception

Un débat national s’impose désormais entre volonté de redresser les finances publiques et soutien au pouvoir d’achat déjà fragilisé.